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L'Homme est pris dans une guerre qu'il ne peut voir, qu'il ne pourrait comprendre, et à laquelle il ne saurait prendre part.
 
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 Visite à de vieux amis

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Nica Blake

Nica Blake


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MessageSujet: Visite à de vieux amis   Visite à de vieux amis Icon_minitimeMar 4 Jan - 11:35

Réveil brutal, comme d'habitude. Shade déteste me voir dormir la nuit quand lui il veut prendre l'air. Stupide moineau. Ce n'est pas pour faire jolie que j'ai laissée la fenêtre grande ouverte. Qu'il y aille dehors, moi je veux dormir ! Mais bon, maintenant qu'il m'a jeté un cadavre de lapin (si si, je vous le jure ! ) à la tête, je ne pourrais plus me rendormir. Et comme de toute façon je ne fais jamais de beau rêve reposant, autant suivre cette tête de linotte dehors. En me levant pour m'habiller, je jette un coup d'oeil curieux à l'heure... et laisse échapper un hululement colérique. Il est à peine trois heures du matin, bon sang ! En plus, je travaille demain.. oups, aujourd'hui, c'est vrai. Je prépare donc du même coup mes choses pour le boulot et je prends mes lunettes de soleil fétiches. Il est peut-être tôt, mais on ne sait jamais à quel humain innocent on peut donner une crise cardiaque. Ne riez pas, mais, un jour, une de mes victimes m'avait prise pour un démon à cause de mes yeux... je ne l'ai pas contredit, évidemment...

Sortant dans la fraîcheur du soir, je regarde tranquillement aux alentours pour repérer ce rapace de pacotille qui a disparu par la fenêtre pendant que je descendais. Il a vraiment une forte tendance à me taper sur le système, cet idiot emplumé, mais je l'aime. Après, c'est pas comme si j'avais le choix. Si je suis obligée de devenir un rapace, autant faire ami-ami avec l'un d'eux tout de suite. Pour qu'il me montre les ficelles du métier, en quelque sorte. Bref, pendant que je le cherchais des yeux, Shade se pose brusquement et lourdement sur mon épaule, mais je l'ai bien dressé la-dessus. Il a choisi l'épaule gauche, parce que j'ai besoin de toute la mobilité que peut m'offrir mon bras droit si jamais j'ai besoin de sortir Chéri de son holster d'épaule. Ce n'est pas pour rien que je mets une veste, que croyez-vous ! Me voilà donc, un hibou sur l'épaule et des lunettes de soleil avant même que l'aurore aie pointé le bout de son nez. La routine, quoi. Chaque nuit ou presque je me fais réveiller par cette boule de plume volante. Et donc, pour honorer la routine comme il se doit je me dirige vers le cimetière, où sont toutes mes plus vielles connaissances.

J'y vais à pied, pour changer. Habituellement, j'essaie de me dégoter un taxi, mais cette fois j'ai envie de marcher. Il me faut environ trois quarts d'heure pour m'y rendre et je commence sérieusement à regretter mon choix de faire de l'exercice. À quoi bon, puisque de toute façon je vais passer la journée à marcher dans les rues surpeuplé en souriant bêtement pour un groupe de touriste crédule. Parfois, je me dis que j'aurais mieux fait de travailler dans un zoo. La seule différence, c'est que l'on peut avoir un air bête si on le souhaite. Mais bon, on fait avec ce qu'on a... ou ce qu'on vole, à voir.

Finalement, au bout d'une route peu engageante je vois apparaître le cimetière. Enfin ! Shade s'envole, décris quelques cabrioles dans le ciel et disparaît subitement, noir sur noir. Parti chasser, sans aucun doute. Profitant de ma solitude temporaire, je me dirige nonchalamment vers la seule partie du cimetière qu'il me reste à explorer. Tout au fond, la section des pierres tombales qui ont été déplacé pour faire de la place. Brisé pour la plupart, elles ont l'air de tenter vainement de rester droite et fière comme à leurs débuts. Mais ce n'est pas l'aspect mélo-dramatique de la scène qui m'intéresse, c'est plutôt les noms gravés dans la pierre.

C'est fou quand même le nombre de personne que j'ai connue qui sont ici. Bon, la majorité c'est moi qui l'y ai envoyé mais reste que c'est tout un tas de vieux amis et que chaque nom me rapelle un moment précis de ma vie. Tiens, celui-là par exemple ! Thierry Fontaine, simple humain. Un dur. Je l'avais rencontré dans une ruelle mal éclairé que certain aurait décrit comme lugubre. Il attendait, blotti dans le noir, qu'un innocent passe. J'ignore totalement ce qu'il voulait, je lui ai tiré dessus aussitôt qu'il a dit « Salut ma belle... On va bien s'amuser tout les deux... ». Si ça se trouve, il voulait jouer a cache-cache. Ouais, c'est ça. Enfin, il n'as manqué à personne puisqu'il a dut passé environ deux semaines dans cette ruelle. Je passais lui dire bonjour tout les jours. Sincèrement, il était d'une compagnie bien plus agréable mort que vivant se pauvre type. Oh ! Mais je rêve, c'est Yan juste à côté ! Vraiment, que de vielle connaissance. Ce Yan, c'est grâce à lui que j'ai mon fabuleux loft. Il m'avais emmener chez lui avec des intentions, disons-le franchement, extrêmement douteuses. Chéri lui as donné son baiser d'adieu et je l'ai jeter dans un boisé. J'ignorais totalement qu'il avait été retrouver ce grand idiot. Même Shade se souvient de lui. Il vient tout juste de se poser sur la tombe modeste de Yan et il a... enfin bon, il lui a laisser un souvenir.

Soudain, un petit craquement résonne, me faisant me retourner et faisant disparaître mon hibou dans la nuit. Grâce à ma fabuleuse vision nocturne de rapace, je voit la source du bruit. C'est une silhouette sombre, cachée pour la plus grande partie par une pierre tombale. Homme ou femme ? Hybride ou autre ? Je l'ignore, mais par mesure de sécurité, je glisse la main sous ma veste et libère Chéri de ses entraves avant de la tenir plaquer contre ma cuisse. Comme je porte un pantalon en jean sombre, il est parfaitement invisible pour quiconque n'as pas une vision nocturne.
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Ida de Barancy
Reine des vampires
Ida de Barancy


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MessageSujet: Re: Visite à de vieux amis   Visite à de vieux amis Icon_minitimeMer 16 Mar - 11:09

    La nuit était claire, silencieuse. Sur le chemin, elle avait croisé plusieurs de ses semblables, errant à la recherche d’une proie quelconque, quelque chose à se mettre sous la dent. Ou alors une simple distraction. Les nuits des Immortels sont longues, et nombreuses. Il faut savoir les occuper pour passer au travers sans devenir fou. Ida, elle, n’errait pas. Elle savait précisément où elle se dirigeait, et dans quel but. Ça n’était pas pour se nourrir. Les gens qui se trouvaient là où elle allait étaient de la viande périmée, depuis très longtemps pour certains. Elle ne se rendait pas là non plus pour se distraire, pour passer le temps de l’Immortalité, pour s’amuser, pour chercher une distraction. Non. Cette nuit était pour elle une nuit de deuil. Chaque année, à pareille date, elle se rendait au cimetière pour rendre hommage, se recueillir, se retrouver. Cette date était sacrée, elle ne manquait jamais un rendez-vous. Mais il lui arrivait parfois d’avoir besoin de visiter le cimetière dans de grands moments de doute, de peur, de détresse. Elle y allait tantôt armée d’une ancolie blanche, pour signifier que son absence la chagrinait, tantôt d’une gentiane blanche pour signifier sa souffrance. Elle y allait parfois d’un pétunia lorsque la colère l’emportait sur tout le reste. Ce soir, elle y allait de l’ancolie blanche.

    Elle entra dans le cimetière et se dirigea à pas lents mais décidés vers le fond, sous les arbres. Il y avait là une énorme pierre tombale au nom d’un certain Constant Gallois. Visiblement quelqu’un d’important. C’était juste à côté de celle là, dans un espace vide où aucune pierre n’indiquait rien. C’était parce qu’il n’y avait rien à indiquer. Il n’y avait pas de corps à cet emplacement. Seulement les restes des tiges de fleurs qu’elle avaient amenées là auparavant et qui s’étaient accumulées. C’était l’emplacement symbolique qu’elle avait choisi pour enterrer son amour. Il ne restait rien de lui. Les Immortels l’avaient décapité et avaient brûlé son corps. Elle n’avait rien eu à quoi se raccrocher. Rien d’autre que les innombrables souvenirs et idées qu’il avait semés dans son esprit. Elle se recueillait souvent sur cette tombe inexistante, jamais creusée, jamais ouverte et jamais pénétrée. Cette terre était vierge et c’était la terre où gisait un ridicule et incongru amoncellement de fleurs fanées.

    L’Immortelle resta debout un long moment, perdue dans la contemplation de ce vide terrible semblable à un gouffre. Elle savait qu’il aurait détesté cette ritualisation de sa mort. Elle avait toujours pu savoir précisément ce qu’il pensait. Honnête et idéaliste, il avait toujours mis un point d’honneur à ne rien cacher à personne, à être comme un livre ouvert. Au final, c’était ce qui l’avait tué. S’il avait été idéaliste et malhonnête, il serait peut-être encore auprès d’elle aujourd’hui. Ida pinça les lèvres et s’accroupit au-dessus de la tombe imaginaire. Elle posa un baiser au bout de ses doigts et en caressa la terre fraîchie par l’absence du soleil. Elle resta dans cette position un autre long moment, les doigts désespérément déterminés à rester le plus longtemps possible en contact avec cette chimère. Puis elle secoua doucement la tête, lissa les pétales doux de l’ancolie et déposa la fleur avec ses offrandes passées. Elle se redressa, ferma les yeux et adressa une prière à sa Mère. C’était le seul être en qui elle avait assez confiance pour lui adresser quoi que ce soit. Dieu était une belle chimère et Ashael jouait à Dieu. Les anges ne méritaient pas qu’on les prie de quoi que ce soit.

    Elle sentit l’odeur avant d’entendre le bruit. Ses narines se plissèrent avec dégoût. Elle avait senti la pestilence écœurante du sang des hybrides. Elle n’ouvrit pas les yeux, mais elle sentit une agitation certaine, de la méfiance. Ida ne ressentait pour sa part aucun besoin de réagir. À une certaine époque, elle se serait jetée sur la chose pour la tuer, réparer cette erreur de la nature. Mais depuis qu’elle traitait avec Raquel, elle avait compris qu’elle n’avait pas intérêt à toucher un hybride si elle voulait demeurer dans ses bonnes grâces. Elle ne comprenait pas la nature de cet attachement envers cette sous-race, surtout venant d’un ange, un être créé pour être persuadé qu’il était au sommet de toutes les hiérarchies. Mais Raquel était Raquel. Elle n’avait aucune envie de le contrarier, et encore moins de critiquer ouvertement ses choix et ses allégeances. S’il avait des lubies étranges, qui avait le droit de le lui faire remarquer ?

    Élégante, racée, elle demeura droite, silhouette sombre dressée au milieu du cimetière dans une longue robe noire anachronique aux manches bouffantes de soie, brodée de perles. Elle avait bouclé ses cheveux, s’était parée de ses plus beaux bijoux. Tout devait être parfait quand elle venait visiter Yaku. Tout devait être parfait. Aucune interruption n’était la bienvenue. Elle pensa ignorer l’intrusion, attendre qu’elle quitte. Mais quelques minutes passèrent et Ida sut que le rituel avait été brisé pour cette nuit. Agacée, elle ouvrit les yeux et trouva, quelques mètres plus loin, la source de sa distraction. Ses yeux se braquèrent directement sur la jeune femme, aperçurent la brillance de l’arme serrée contre sa cuisse. Puis elle fixa son regard sur les lunettes fumées de l’hybride, la confrontant.

      Vous n’avez pas honte de troubler la quiétude de cet endroit ? Par respect pour tous ces morts, ayez la décence de ranger cette arme.


    Elle n’avait pas prononcé ces mots, pour ne pas elle-même troubler le repos des morts. Elle les avait pensé et dirigés vers l’esprit de la jeune femme, les y faisant résonner comme si elle lui parlait directement à l’intérieur de sa tête.
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