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L'Homme est pris dans une guerre qu'il ne peut voir, qu'il ne pourrait comprendre, et à laquelle il ne saurait prendre part.
 
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 La perte des habitudes

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Valdis du Lac aux Loups

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MessageSujet: La perte des habitudes   La perte des habitudes Icon_minitimeMer 19 Mai - 4:04

Je suis morte. Enfin... Pas tout à fait.

Marcher dans les rues de Paris. A chaque heure, sa faune, ses habitudes. Chaque moment offre un éventail de mortels dont le comportement se répète, indéfiniment.
Le matin, cette mère accompagnant ses deux garçons, alors qu'elle voulait une fille, et qui peste et grommelle, puis sourit aux autres parents de manière si hypocrite qu'on verrait presque son réel visage sous cette mimique mielleuse.
Les rues se vident, tout le monde est au travail. Une sérénité règne sur les rues, uniquement brisée par le passage de quelques voitures. Certains humains, observant leurs pieds, se rendent d'un point A à un point B, sans se regarder, sans se toucher. Chacun est fixé sur son petit problème, sur son petit quotidien. Au dehors, rien n'existe. Tout ce qui persiste, c'est ce dîner qu'ils ont ce soir, le petit dernier qui fait ses dents, l'ongle cassé le matin même. Chacun diffuse des effluves de parfums, plus ou moins onéreux. Tout le monde, engoncé dans une perpétuelle errance.
Vient enfin le soir. Les éternelles migrations pendulaires. Chacun rentre chez soi, certains en sortent pour se changer les idées. Les bars s'éveillent, la population change. Et lorsque la nuit tombe, la ville s'illumine. Jamais Paris ne dort, jamais ne s'assoupit, même pas une seconde. Seule la population change. De la mère insatisfaite au jeune drogué sur le bord du trottoir, Paris offre des animaux, comme un cirque vivant.

Pourtant, alors que je sors dans la rue Vieille du Temple, non loin de la place des Vosges, il n'y a pas âme qui vive. Il doit être vingt heure et nous sommes jeudi. Les gens semblent avoir déserté la rue pourtant extrêmement marchande. En général, j'évite les transports en commun et surtout le métro. Insalubre à souhait. Quant au bus... Non. Avant de sortir, j'avais appelé un taxi. Après tout, autant que je profite de ma fortune. Ah, enfin un regard étrange sur moi, ça faisait longtemps. Bien sûr que j'ai l'air de sortir d'une drôle d'époque, puisque je viens de passer l'immense porte cochère de mon hotel particulier et que j'attends dans une somptueuse robe noire et bordeaux, une capeline en velours posée sur mes épaules.

"Bonjour... Vous allez où ?
- Au jardin des tuileries."


J'avais fais mine de regarder dehors afin d'éviter d'exposer mes crocs comme une vulgaire débutante. Les rues défilaient à présent sous mes yeux maquillés. Le chauffeur à l'air terriblement intrigué par mon allure. C'est une habitude à prendre...

Une fois arrivée, côté Louvre, j'entame ma promenade en observant le ciel tourner doucement au violet. Passant sous l'arc de triomphe du Carrousel, je remarque le peu de personnes qui se promènent. La mode de se montrer dans les jardins est vraiment passée... C'est dommage. Les statues salies par le temps se regardent mais semblent bien mortes sous cette couche de crasse et de pollution. Les bassins, gigantesques miroirs, dorment sous les derniers rayons de soleil. Au bout de la promenade, le Grand Bassin voit s'élever de magnifiques jets d'eau. Le jardin ressemble à l'Éden. Je ris à cette image d'ailleurs. Les anges crasseux ont finalement bonne mine ici. Le trafic est dense derrière les grilles protégeant le sanctuaire végétal et l'odeur des humains aux veines battantes est couverte par celle des pots d'échappement.

J'arrive près du Grand Bassin et prends place sur une chaise autour du plan d'eau. Pensive mais toujours droite, jambes serrées, j'observe autour de moi la nature renaissante...
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Nathanial Odescalchi
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MessageSujet: Re: La perte des habitudes   La perte des habitudes Icon_minitimeMar 1 Juin - 22:00

Je le sens. Sa présence drape Paris d’un parfum étrangement envoûtant, d’une palpitation inexistante, d’un souffle froid et terrible. Les anges immuables dévisagent les lieux d’un air las et figé. Aucun ne semble me porter une attention particulière, aucun ne me considère comme réel. Je perçois le vrombissement des automobiles, les clameurs des humains, l’avion dans le ciel. Je sens les mille odeurs de Paris, la pollution amère et le sang frais se combinent et fusionnent. Je le sens, lui.

En vérité, je n’ai jamais réellement saisi le lien qui m’unit si douloureusement à Raquel ni comment ni pourquoi je peux le sentir aussi aisément. Il est vrai que son odeur est unique, incroyablement forte. Sans doute la reconnaitrais-je parmi touts les autres effluves de l’univers. Cependant, je soupçonne ce tatouage, la base de notre lien, d’être la cause de la sensation qui me démange. Peut-être a-t-il désiré que je capte sa présence, que je sois informé de son retour surprenant en ville.

D’une main hésitante, je glisse mes doigts dans l’une de mes poches, extirpe un cellulaire lustré et compose un certain numéro de téléphone. La voix qui me répond m’annonce qu’effectivement, le maître est de retour. Pour combien de temps et pour quelle raison? Aucune idée. Et puis, je ne devrais en être déconcerté, Raquel surgit et disparaît selon ses caprices, ses projets. Je hausse les épaules et me détourne. Si le Maître refait son apparition ici-même, c’est qu’il doit se passer quelque chose d’important dans les prochains jours. Raquel agit toujours en fonction d’un but précis, d’une idée épanouie que lui seul connaît. Il ne l’avouera jamais, mais cette facette inquiétante de sa personnalité est identique à celle de sa mère.

Sur un banc, devant moi, se tient une jolie créature au teint pâle, à la longue chevelure noire, aux lèvres étonnamment rouges. Il ne m’est pas difficile de découvrir sa nature, une simple odeur me suffit à la définir comme une Vampire. Et puis, avec les siècles, on apprend à le reconnaître d’un premier regard. C’est dans le maintien, dans le regard, dans l’assurance, dans les prunelles vieilles et inertes, dans l’excentricité de la personne. De plus, la pâleur mortelle de la peau favorise un tel raisonnement.

Je m’incline respectueusement, tel un gentleman. L’élégance et la grâce sont également deux éléments qui peuvent supposer le côté vampirique de l’individu. Les Vampires vulgaires et grossiers sont plutôt rares et généralement, leur durée de vie n’est pas très longue. Du moins, à l’époque où je fréquentais les Vampires. Cette réflexion me laisse… songeur.

-Si vous étiez humaine, je vous déconseillerais de vous promener seule pendant la nuit. Il y a des menaces qui rampent dans les ténèbres, mais cela vous devez nécessairement le savoir. Seulement, vous ne l’êtes pas et n’avez malheureusement pas besoin d’un homme pour vous protéger.

Un léger sourire séduisant, un geste subtil et raffiné, demeurez à l’écart pour se montrer courtois et poli et non familier et importun.

-Malgré tout, peut-être pourrais-je vous tenir compagnie l’espace d’un instant.

L’éclat vermeil de ses lèvres attire irrémédiablement mon attention. Ainsi que ses yeux pâles et froids. Les yeux de mon Maître sont également pâles et froids, que je sens posés sur Paris.
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MessageSujet: Re: La perte des habitudes   La perte des habitudes Icon_minitimeMar 8 Juin - 12:40

    Je ne peux pas m'empêcher de renifler discrètement l'air à la recherche d'un semblable. Non pas que je cherche la compagnie mais je ne tiens pas à être surprise. Il approche... Je redresse la tête et balaye les alentours du regard, les muscles contractés sous ma robe. Divin avantage féminin que celui de pouvoir masquer, dissimuler et mentir... Même les femmes vampires savent manier ça avec une subtilité hors du commun. Je ne suis pourtant pas misogyne, plutôt persuadée d'une supériorité de la femme. Sa silhouette droite me fait d'abord penser à un homme d'affaire un peu coincé. En effet, il est rare de voir un humain donc la prestance est aussi élégante et droite. Mais non, l'odeur vient de lui...

    Je le vois, il ne m'adresse pas un mot mais en nous dévisageant, nous savons. Que nous ne sommes pas si étrangers que ça. Ces manières alambiquées sur lui ne choquent pas, donc non, je ne doute vraiment plus. Tout comme sa façon de parler. Je me décale un peu sur le banc, lui laissant la place de s'asseoir.

    - Asseyez-vous, flatteur. Vous devriez savoir que vos mots n'ont pas autant d'effet que sur les femmes qui remontent la rue de Rivoli. Mais je vous en prie, tenez moi compagnie. Moi qui pensais passer la soirée seule et dans le calme, vous allez être un passe temps charmant.

    Enfin moi même. Enfin les mots que j'aime, la façon de me tenir que j'aime. Je le fixe, alors. Belle enveloppe. Jeune mais pas trop, bien conservée. Le vice était même poussé jusqu'au bout puisqu'il n'était pas si pâle que ça. Pas aussi pâle que les premiers vampires diaphanes du moins.

    - Paris est une gigantesque fourmilière et vous êtes pourtant venu à moi dans ce jardin désert. Fuyez-vous la foule ? demandais-je avec un petit sourire furtif.

    Les vampires ne fuient que rarement la foule. Au contraire, ils aiment se fondre dedans pour pêcher sa prise et se repaître à sa façon.

    - Oh pardonnez ma grossièreté. Je suis Valdis du Lac aux Loups.

    Oh oui je l'aime mon nom. Long et tarabiscoté, noble au possible et tout à fait naturel. La vie est belle pour les vrais nobles dans le monde des crocs pointus. Par contre, aujourd'hui en ville, elle constitue une attraction pour les riverains. Malheureusement. Je sais bien que c'est d'une impolitesse folle, je ne peux pas m'empêcher de détailler mon semblable. J'ai cette sale manie d'être curieuse et de sonder tous ceux que je croise, surtout lorsqu'ils ne sont pas de simples et faibles humains.

    Je lisse ma robe, dans un geste presque pudique et l'observe, lui qui partage ma nature... Un vampire taillé sur mesure.
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Nathanial Odescalchi
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MessageSujet: Re: La perte des habitudes   La perte des habitudes Icon_minitimeJeu 22 Juil - 14:06

-Asseyez-vous, flatteur. Vous devriez savoir que vos mots n'ont pas autant d'effet que sur les femmes qui remontent la rue de Rivoli. Mais je vous en prie, tenez-moi compagnie. Moi qui pensais passer la soirée seule et dans le calme, vous allez être un passe temps charmant. Paris est une gigantesque fourmilière et vous êtes pourtant venu à moi dans ce jardin désert. Fuyez-vous la foule ? Oh pardonnez ma grossièreté. Je suis Valdis du Lac aux Loups.

Courtois, je m’incline et en parfait gentleman, je tends une main en direction de la charmante créature que je gratifie d’un sourire séduisant. Mes lèvres se déposent avec douceur dans le creux de cette main que je tiens entre les miennes. Nos regards se rencontrent, le sien approbateur le mien enjôleur. Puis, j’inspire de longues bouffées de son parfum, appréciant cette odeur riche et féminine qui m’emplit alors.

-Et moi, milady, je suis Nathanial Odescalchi, mais appelez-moi Nathan, je vous en conjure.

J’ignore si elle a déjà entendu parler de moi. Au sein des vampires, j’ai une réputation des plus exécrables. On dit de moi bien du mal et un peu de bien. Ida de Barancy est sans doute l’un de seuls membres de sa race à voir en ma compagnie quelque chose d’agréable, si l’on oublie les femmes bien entendu. Les vampires en général me tolèrent, mais se méfient grandement de moi.

-Cependant, si ma présence vous indispose, un seul mot de vous et je disparais, très chère.

Ne voulant guère me montrer grossier, je libère sa délicate main et prends place à ses côtés. Le ciel au-dessus de nous scintille de mille feux. Là-haut, quelque part, mon maître nous regarde… nous pauvres insectes insignifiants. Je sens son essence qui palpite, qui m’enivre, mais le moment n’est pas encore venu de le rencontre de nouveau. Il se montrera à moi lorsqu’il le désirera.

-Pour répondre à votre interrogation, très chère, je fuyais effectivement la foule. Quelque chose me chiffonne et j’espère pouvoir éclaircir mes idées dans un endroit tranquille. Ce jardin est magnifique, et je me suis souvenu qu’il était rarement visité. Alors me voici, en agréable compagnie.

Il n’y a pas que la présence de Raquel à Paris qui me décontenance, il y a l’apparition de cette femme au tribunal qui m’a chaviré. Je me souviens de notre rencontre au procès, je me souviens de ma stupeur en la découvrant devant moi, bel et bien vivante après tous ces siècles. Je me suis questionné, je me questionne toujours. L’aurais-je transformée malgré moi? Pourtant, son odeur est parfaitement humaine, tout à fait succulente.

-Êtes-vous également tourmentée ou suis-je le seul de nos deux à être tracassé? Si c’est le cas, peut-être pourriez-vous soulager mon esprit avec vos belles paroles et votre beau regard.
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